En France, plus de 2/3 des plus de 80 ans montrent des signes de la maladie d’Alzheimer. La fondation Médéric Alzheimer estime la perte d’audition responsable de 8,2% des cas. Cette maladie caractérisée par un déclin cognitif important semble tous nous concerner de près ou de loin.
Dans le cadre de la prévention de la démence, la perte auditive est pourtant l’un des facteurs de risque sur lequel il est facile d’agir. En effet, porter des aides auditives même pour une perte légère a des effets bénéfiques sur le cerveau.
La démence n’est pas une fatalité, on peut la prévenir
Si vous ne saviez pas que la démence peut être évitée ou retardée, vous n’êtes pas seul. Dans l'imaginaire collectif, cette condition est fréquemment associée à l'âge, bien qu'elle ne constitue pas nécessairement une étape inévitable du vieillissement. Démystifier cette idée fausse est de la plus grande importance quand on sait que plus de 10 millions de nouveaux cas de démence sont reportés chaque année dans le monde avec l’attente d’une montée exponentielle dans les prochaines années.
Les études recensent 12 facteurs de risque de la démence sur lesquels nous pouvons agir. Ces 12 facteurs de risque comptent pour presque 40% des cas de démence[i] – la perte auditive représentant l’une des causes évitables majeures. En 2024, le journal The Lancet confirme d’ailleurs que la perte auditive reste le premier facteur modifiable de démence[ii].
Tarder à traiter la perte auditive peut en effet avoir de lourdes conséquences tant sur la santé que sur le style de vie des individus atteints. On peut nommer la dépression ou l’appauvrissement de la vie sociale par exemple.
Malheureusement, il peut parfois être difficile de se rendre compte que son audition a baissé car cela peut être graduel. Par exemple, vous pouvez ne pas vous rendre compte que vous n’entendez plus les oiseaux chanter ou vos propres bruits de pas. Il est très facile de s’habituer à cette perte légère, et ce, pendant plusieurs années.
Chercher à se faire soigner dès que l’on remarque des signes de perte auditive pourrait réduire les risques sur la santé et le bien-être et permettre de se protéger contre la démence dans les années qui suivent.
L'importance de traiter sa perte auditive et de la bonne façon
Dans un sondage représentatif de 2000 personnes[iii] étudiant la perte auditive, réalisé par Oticon, seulement 14% des personnes interrogées avouent savoir qu’une perte auditive non traitée peut contribuer au vieillissement prématuré du cerveau, et seulement 20% savent que la perte auditive change la façon dont le cerveau fonctionne. Environ 52% des personnes interrogées comprennent que vivre avec une perte auditive peut conduire à l’isolement social et seulement 43% que cela augmente le risque de dépression.
Potentiellement, des millions de personnes augmentent actuellement leur risque de déclin cognitif, de démence et de contracter la maladie d’Alzheimer sans le savoir, mettant leur santé en péril. Dans cette même étude conduite par Oticon, une majorité de répondants estiment avoir des problèmes d’audition mais parmi eux, 81% n’ont pas cherché à consulter un médecin pour demander conseil ou se faire traiter. La plupart mentionnent préférer attendre que la perte auditive affecte de façon plus notable leur qualité de vie ou s’aggrave. Un nombre inquiétant de répondants, un quart d’entre eux, prévoient même de ne jamais consulter.
Pourtant, les études effectuées sur le cerveau[iv] montrent qu’il a besoin de l’ensemble des informations sur son environnement sonore pour fonctionner de manière naturelle et optimale. En effet, dans le cadre de la perte auditive, si le cerveau ne reçoit pas le soutien dont il a besoin pour fonctionner de façon naturelle, il compense et change la façon dont il fonctionne (certaines zones et priorités sont modifiées au sein du cortex cérébral). Ce qui lui ajoute un stress supplémentaire.
Les preuves scientifiques montrent qu’une perte auditive non traitée et ses conséquences sur le cerveau sont associées non seulement à l’isolement social et la dépression, augmentant de façon significative les risques de démences, mais aussi aux blessures liées aux chutes[v].
La perte auditive même modérée peut avoir un impact sur la démence et la maladie d’Alzheimer
Aucune perte auditive, quelle que soit son degré, n’est épargnée. Nous savons que le risque de démence est multiplié par cinq pour la perte auditive sévère/profonde, par trois pour la perte auditive modérée et par deux pour la perte auditive légère.
Une étude de grande envergure auprès de 10 000 hommes de plus de 62 ans[vi], sur plus de 8 ans, a trouvé que plus la perte auditive est importante, plus on est susceptible d’exprimer des inquiétudes quant au fonctionnement de la mémoire et raisonnement au fil du temps.
Même avec une perte auditive modérée, les risques d’expérimenter un déclin cognitif est plus élevé de 30% que les normoentendants. Avec une perte sévère, le risque passe à 52% plus élevé. Et l’on sait que passé 80 ans, la perte auditive modérée est bien plus fréquente que la perte légère.
Il est donc primordial de s’occuper de sa perte auditive dès que les premiers signes apparaissent pour limiter les risques de démence cognitive.
Porter des aides auditives peut-il prévenir les risques de démence et de maladie d’Alzheimer ?
Comme pour de nombreuses maladies, plus on agit tôt, meilleur est le résultat. Agir pour sa santé auditive préserve la santé de votre cerveau, ses capacités de raisonnement et d’analyse plus longtemps. Il n’est jamais trop tard pour commencer !
Le premier réflexe du cerveau lorsqu’on est atteint de perte auditive est de lire sur les lèvres mais cela demande une grande concentration. Cette consommation énorme d’énergie supplémentaire pour réussir à compenser rend la mémorisation bien plus compliquée. De même, réfléchir et réagir à ce qui vient d’être dit présente un challenge. C’est pourtant cette capacité dont nous avons le plus besoin dans un contexte social.
Porter des appareils auditifs efficaces libère l’énergie cognitive nécessaire pour les autres fonctions du cerveau comme la mémoire, et réduit la fatigue cognitive qui pèse sur le cerveau avec une perte auditive. Une étude sur les assurances santé a révélé que qu’en moins de 3 ans, le port d’aides auditives chez les personnes âgées réduisait le risque d’Alzheimer par 17% et de dépression par 14%[vii].
Quelles aides auditives pour prévenir la démence ?
La plupart des aides auditives d’aujourd’hui utilisent toujours des technologies conventionnelles qui isolent la personne des bruits environnants, se concentrant principalement sur les voix.
Les études sur le sujet démontrent pourtant que fournir au cerveau l’accès à l’environnement sonore naturel, et donc tous les sons[viii], permet de lui donner toutes les informations dont il a besoin pour qu’il n’ait pas à travailler deux fois plus pour combler les trous.
La meilleure aide auditive pour permettre au cerveau de fonctionner naturellement et donc contribuer à la prévention de la démence est un appareil qui soutient son travail en lui donnant accès à l’ensemble de la scène sonore, sur 360°, afin de le laisser gérer les sons comme il le ferait avec une audition parfaite.
Oticon se consacre depuis plus de 30 ans à la connexion entre le cerveau et l’audition et développe des technologies innovantes qui réduisent les efforts nécessaires au cerveau pour interpréter les sons. Cette philosophie BrainHearingTM d’Oticon a cassé les codes du secteur de l’audition et continue de le faire année après année, innovation après innovation.
Nos appareils auditifs utilisent tous des technologies révolutionnaires suivant notre philosophie BrainHearing pour soutenir le cerveau dans son action d’interprétation des sons.
Une bonne santé auditive, c’est un cerveau en bonne santé !
Pour conclure, prendre soin de sa santé, c’est prendre soin de son audition. Pour aller plus loin :
Si vous ressentez la moindre gêne concernant votre audition ou avez un doute quant à une potentielle perte auditive, n’attendez pas plus longtemps et faites un bilan auditif gratuit !
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[i] Livingston et al. 2020. Dementia prevention, intervention, and care: 2020 report of the Lancet Commission. Lancet.
[iii] Oticon UK survey 2000 personnes
[iv] EEG, Alickovic et al, 2020 – Effects of Hearing Aid Noise Reduction on Early and Late Cortical Representations of Competing Talkers in Noise; MEG, Puuvada & Simon, 2017 - Cortical Representations of Speech in a Multitalker Auditory Scene et Deep Electrodes, O’Sullivan et al, 2019 – Hierarchical Encoding of Attended Auditory Objects in Multi-talker Speech Perception
[v] Mahmoudi et al, 2019 – Can Hearing Aids Delay Time to Diagnosis of Dementia, Depression, or Falls in Older Adults?
[vi] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6461517/
[vii] Mahmoudi et al. (2019) “Can Hearing Aids Delay Time to Diagnosis of Dementia, Depression, or Falls in Older Adults?”
OOticon Whitepaper, 2020, BRAINHEARING — La nouvelle perspective